Le vêtement représente nos identifications, genres, classes sociales, appartenances et revendications identitaires. Transgressif, politique et révolutionnaire, le vêtement nous permet d’être unique comme de faire partie du décor. Mais surtout, il autorise la sortie du cadre, le dérapage qui nous rend parfois des créatures moins, voire non – identifiées.Alors qui habille qui ? Pour le plaisir du jeu et l’acte de liberté, la chorégraphe Sabina Scarlat tire la question à quatre épingles dans sa prochaine création Sexen, ou pire!. Elle vous invite dans sa recherche et pratique chorégraphique pour tenter de tirer un fil rouge entre l’identitaire et l’imaginaire où l’habit fait vraiment le moine!

Sabina Scarlat est chorégraphe, danseuse et directrice de structure. Sous toutes ces coutures, elle aime inventer des cadres inhabituels et développer des projets à partir de matières premières ou d’objets quotidiens. Personnage hétéroclite, née sous l’uniforme du bloc l’Est, en Roumanie, elle rejoint le Conservatoire national de Bucarest en danse classique, à l’âge de 11 ans. Elle est diplômée en psychologie de l’ULB, à Bruxelles. Elle dirige Garage29, un studio de recherche et création scénique. Sa première création (Uniforme, 2017) – mettant en scène la symbiose de deux femmes qui démolissent sans pitié un grand décor sculpté dans le sable – a reçu le prix de la meilleure scénographie au festival international Atelier, Baia Mare, en Roumanie.