An awkward friend
En prolongation avec An Awkward Friend, sa pièce de master réalisée avec Ine Bonnaire, Géraldine propose de continuer cette collaboration à travers une nouvelle étape de recherche chorégraphique. Celle-ci pensée comme un dégoulinement de An Awkward Friend cherche à déplacer et ébranler nos habitudes de procéder : il ne s’agit plus seulement de créer une pièce, mais de questionner les rôles respectifs dans le “faire de la chorégraphie” et ainsi d’interroger les dynamiques en cours dans le processus même de recherche, ces rôles devenant alors ouverts.
An Awkward Friend à pour point de départ les états de deuil, de souffrance et de profonde dépression, abordés sous un prisme dramatico-comique. En continuité et en rupture avec An Awkward Friend, Ine et Géraldine se retrouvent cette fois ci autour des lamentations. Thème pictural et symbolique, il se prolonge ici en écho au lyrisme, avec la filiation directe dont Géraldine a hérité de la danse expressionniste allemande, invoquant des tréfonds intenses émotionnels. C’est avec le rapport image/esthétique et état de corps/incarnation qu’elles rendent visible la douleur de l’absence. La tension entre image et incarnation est un outil pour mettre en scène ce lieu commun de la vanité et de la mort.
Géraldine est une performeuse et chorégraphe basée à Bruxelles. Elle a terminé son master en juin 2024 à PARTS, avec sa pièce An Awkward Friend, après avoir obtenu un bachelier à l’ISAC – Institut Supérieur des Arts et des Chorégraphies à l’Académie Royale des Beaux-Arts. Elle a également suivi un parcours universitaire en philosophie. Dans son travail chorégraphique, Géraldine s’intéresse aux états qui hantent et qui restent. Elle construit depuis les ruines, les effondrements et les non sens théoriques et dans le corps. Elle explore l’épaisseur du temps et la perdition. Avec cette temporalité discontinue, elle recycle les émotions et les mémoires corporelles à travers des relectures, des échos et des résonances, pour en décomposer leurs volumes. C’est avec le geste et des états corporels éprouvés et incarnés qu’elle danse des personnages aux vies déchues douées d’absurdité. Actuellement, Géraldine travaille le lieu commun du vide, de l’absence et de la mort de manière sérieusement gênante, amusante et dramatique. Elle joue dans l’interstice entre réalité et fiction, à partir d’émotions comme la souffrance, la dépression ou la grande tristesse. Avec des danses intuitives parfois lyriques, des lectures, la pop musique et des références picturales elle construit ses pratiques chorégraphiques. C’est en collaboration étroite avec Ine Bonnaire qu’elle projette ses projets chorégraphiques. A deux, elles questionnent notamment la co chorégraphie: comment travailler ensemble et sous quel prisme ? Quels protocoles pour quelles chorégraphies ?
Chorégraphie et performance : Ine Bonnaire, Géraldine Haas
Dramaturgie : Krystel Khoury
Jeu : Bittnarie Shin
Développement de la recherche aux côtés de: Pierre-Louis Kerbart, Lara Ferrari Tumma, Naama
Shoshana Fogiel Lewin
BUDA Courtrai.
EN RÉSIDENCE À METARAGE :
19 > 23/01/2026
