Author: garage29

VILMA PITRINAITE – RBL

17 September, 2020 garage29 GINCUBATOR
FR/EN

RBL surgit en ces temps de confinement en expérimentant avec le mouvement, la musique et des contenus qui varient entre le rap, l’association libre, les interjections vocales et les slogans. En proposant des interprétations inattendues de la figure du rebelle, RBL inviter à générer et à partager l’énergie positive et créative qui réside dans le fait de ne pas être d’accord, de s’accorder le besoin de questionner les formes de vie et les règles dans une communauté, d’expérimenter avec ces règles et les transcender, d’initier ses propres mouvements underground, de ne pas se soumettre et garder la foi dans la possibilité d’une vie meilleure.


Dans son inachevé “Qu’est-ce que la politique ?”, Hannah Arendt fait l’observation suivante: “Le sens de la politique est la liberté”. Cette entité que Arendt appelle la liberté n’est inscrite nulle part comme quelque chose qui définit ou fonde l’humanité. C’est un engagement difficile, selon elle, un plan d’actions à expérimenter, à apprendre, à répéter, à nourrir et à pratiquer. Tout comme le sens de la politique selon Arendt, le sens de mon entraînement quotidien est la liberté du corps mais aussi celle de l’esprit.
J’ai donc entreprit un processus de recherche chorégraphique sur la figure du rebelle dans les différents contextes historiques et fictionnels. J’en suis venue à la conclusion que ( si on additionne les idées du capitalisme néolibéral, l’omniprésence de la société de contrôle et la crainte croissante de l’altérité) la figure du rebelle a acquiert une connotation négative. Même parmi les jeunes, les réseaux sociaux remplacent la culture alternative et la révolte. En Lituanie, par exemple, le climat de l’anti-communisme fait que les idées de communauté et de cohésion ne peuvent pas être populaires et la culture de protestation est quasi inexistante. Pourtant je crois que nous en avons besoin.
Mon intention est de réhabiliter la figure du rebelle. Il y a une certaine énergie créative et positive dans la rébellion. Ce n’est pas que les idées et les idéaux, ou, au contraire, l’image romantique du “rebelle sans cause” qui conduit un mouvement de résistance, mais aussi le besoin de ne pas se soumettre et garder la foi dans une vie meilleure.

Direction & Performance : Vilma Pitrinaite

Création son : Vilma Pitrinaite, Jesus works until 3

Création vidéo : Zoltan Molnar

Assistants chorégraphiques : Mantas Stabacinskas, Rasa Alksnyte

Coproduction : Charleroi-danse, Conseil pour la Culture en Lituanie.

Soutiens : Garage29, PDSW Pavilion Dance South West, New Baltic Dance Festival, Association Lituanienne pour la Danse, Kaunas Chamber Theatre, Kaunas Artist House

How long is forever

16 September, 2020 garage29 GINCUBATOR

« Le prototype d’une « chose » est une pierre : nous pouvons nous demander où elle sera demain. Tandis qu’un baiser est un « événement ». Se demander où se trouvera le baiser demain n’a pas de sens. Le monde est fait de réseaux de baisers, pas de pierres. » ‘L’ordre du temps’, Carlo Rovelli

Notre mouvement bouge autour du concept du temps. Comme mémoire, pour le passé. Comme anticipation, pour le futur. Mais le temps n’est pas une ligne et le monde n’est pas si solide et continu, comme le voulait la physique classique. Comment ce concept peut-il se traduire dans nos vies ? Au niveau de l’action scénique nous travaillerons sur ce moment flou entre un événement et un autre. L’attente, l’hésitation, l’incertitude. La perte du fil, de l’attention, de l’orientation, de la mémoire. Du sens
même. Pour les mots, on s’inspire des textes du physicien Carlo Rovelli mais aussi de l’écriture d’Edouard Levé, Anton Tchekhov et Anne Carson. Pour les corps, on explore un mouvement qui ne va nulle part. Des oscillations, des fluctuations, des rebondissements, des glissements. Un corps sans but. Un corps qui cherche, qui essaye, qui ne sait pas encore.

Dans cet interstice de vulnérabilité, n’y aurait-il pas l’essence même ce que veut dire « humain » ? « Nous sommes plus complexes que ce que nos facultés mentales peuvent appréhender. L’hypertrophie de nos lobes frontaux est importante, elle nous a permis d’arriver sur la Lune, de découvrir les trous noirs, et de savoir que nous sommes les cousins des coccinelles. Mais elle ne suffit pas encore à nous éclairer sur nous-mêmes. » L’ordre du temps’, Carlo Rovelli

How long is for ever ? demande Alice au Lapin Blanc. Peut-être seulement une seconde, répond-il.

 


Créé et interprété par Maribeth Diggle, Lisi Estaras et Yohan Vallée
Dramaturgie et mise en scène de Gaia Saitta

Ⓒ Betty Goodwin, Seated figure with red angle (1988)

 

Un certain printemps

15 September, 2020 garage29 GINCUBATOR

Un certain printemps est une pièce dansée qui part de l’intime en se construisant avec la musique du Sacre du Printemps d’Igor Stravinsky et non sur cette dernière. Ce solo offre une traversée où le danseur est au croisement d’une mémoire transgénérationnelle : s’y dessine la rencontre imaginaire entre un jeune homme et ses parents (ici représenté par deux grandes photographies) eux-mêmes figés dans leur jeunesse.

Porté par cette partition en clair-obscur, le solo passe au crible les événements qui nous construisent, les émotions qui nous traversent, les fêlures qui nous habillent. L’interprète explore les chemins noirs pour mieux tracer les limites entre la recherche personnelle (l’intime, le genre, la sexualité) et l’existence de l’Homme au cœur de la société ; bâtir son présent avec comme allié, le passé. Dès lors, les gestes premiers deviennent des signatures indéfectibles, des armes indélébiles.

La performance oscille entre pudeur et impudeur, vulnérabilité et violence. C’est aussi faire la lumière sur les ténèbres du monde qui nous entourent et qui influent sur nos lignes de vie.

Un certain printemps est une quête émancipatrice, où la convocation des souvenirs et des expériences accomplies permettent de se prémunir de l’aridité du monde, et d’y prendre part de tout son être. Singulier.

 


Chorégraphie, scénographie et interprétation : Yohan Vallée
Dramaturgie : Gaia Saitta
Chargée de la diffusion : Camille Cabanes
Création sonore : Nicolas Rouleau

PARTENAIRES :

Production : Appel d’Air
Partenaires : L’étoile du nord, scène conventionnée d’intérêt national art et création pour la danse, Paris – Regard du Cygne, Paris – Danse Dense, Paris – Le Silo, Méreville – Le 37e Parallèle, Tours – Le Plessis théâtre, La Riche – Garage29, Bruxelles

Mise à disposition de studio : CND, Pantin – Point Éphémère, Paris – Les Ballets C de la B, Gand

La compagnie est accompagnée par Danse Dense

Ⓒ Alona Martier

 

Charlie Cattrall & Carolina Maciel de França – Carol e Carlo

14 September, 2020 garage29 GINCUBATOR

Carolina Maciel de França, autrice, performeuse, conseillère artistique, mère et modératrice,

Et Charlie Cattrall, acteur, performeur, réalisateur, danseur, écrivain et professeur,

Ensemble, il·elle viennent poser des questions sur comment les gens peuvent réellement communiquer les uns avec les autres, en prenant comme point de départ leur propre rencontres et conversations.

Cette recherche initiale s’intéresse à comment nous rencontrons, au-delà des histoires que nous nous racontons à propos de chacun·e, derrière les histoires qui nous ont endoctrinées à voir le monde d’une certaine manière, qui limitent notre vision de nous-mêmes et des autres.

Pour voir le mystère en chacun de nous, dans toutes ses multiples directions et possibilités, tout en continuant de reconnaître comment nous percevons et d’où nous venons.

Avec un profond désir de découvrir comment nous voyons réellement, de voir mieux et avec plus de connections de complexités.

Enfin, pour danser, évidemment, pour danser !

Voici les thèmes qui pourraient ou non être abordés :

–          Mixtapes, collage, playlist, fragments que nous trouvons en voyage, psychogéographie, migration, ancêtre, colonialisme, réductionnisme, suprématie construite,

–          Super-héros gays, l’organisation du pouvoir au travers de la violence pour le bien du profit, le Sūtra du Cœur, Le Tétralemme, « The Danger of a Single Story » ( Le danger de la simple histoire), Malentendu, Pela Historem – Miscigenaçao ( relations mixtes- Pouvoir du Brésil ), Inde, Violence et attentes, rabat-joie,

–          Méditation chamanique, musique, techno, Minha Vida em música,

–          Spiritualité et les arts, Afrofuturisme, les imprévisibilité et la beauté de la vie de tous les jours


Sophie Guisset – Plus One

10 September, 2020 garage29 GINCUBATOR

Plus One est une performance pour un spectateur/ une spectatrice qui peut être présenté dans n’importe quel espace doté de quatre murs et d’une porte. Les éléments scénographiques sont une table, deux chaises et un puzzle de 1000 pièces. L’image du puzzle représente une scène érotique réalisée en collaboration avec la réalisatrice de films et photographe Goodyn Green. Avec un regard concentré sur une image de nature érotique, une relation se crée et la communication, partant du contenu provocateur de l’image, se libère pour créer une atmosphère intime, renforcée par la proximité physique. Un champ de tension érotique subtile émerge, compact et ténu, englobant la table, les mains et les yeux des joueurs.


Concept, performance : Sophie Guisset
Dramaturgie : Lisa Vereetrbrugghen
Sound design : Diana Dobrescu
Puzzle design réalisé en collaboration avec : Goodyn Green
Soutiens : BUDA Kortrijk, Bâtard Festival, Garage29, WorkspaceBruxelles, Wanderstucture ASBL

Alice Van der Wielen-Honinckx – Creatures at rest

12 July, 2020 garage29 GINCUBATOR

FR/EN

During 3 hours, you are welcome to visit the durational performance as if it were an expo: freely walking in, spending time, going out, and maybe even coming back.


On a round, slowly turning platform, three women barely move. Once in a while, their positions change. Softly, slightly, and easily. As if they were accompanied by a collectively felt outbreath. This non-black-box, durational installation bets on slowness to explore a more embodied way to experience sensory impulses, as well as more resonant, less instrumentalizing, ways of relating to whatever surrounds us. We want to create a space where we can practice another way of relating to what surrounds us. Where the tension that accompanies most of our rushed, everyday lives is kindly requested to suspend, and where a space for less action and more sensorial receptivity emerges. Less reaching out to the world, less production, less doing—more listening. Where the instrumental rationality with which we fulfill our almost compulsive tendency to act on, control, produce, comprehend, grasp, and appropriate whatever surrounds us is put on hold. Where the domination we thereby tend to exert in varying scales subsides. By allowing slightly more time-space around things, we open the possibility for a more reciprocal relationship to our surroundings, where things can more subtly affect us. With Creatures at rest, we are looking for a movement quality and presence that is slow in the sense that it evades the physical, emotional and mental tension that accompanies hasteful lifestyles. As if floating in a timeless bubble where nothing in particular needs to be done, we want to explore what simply being there can mean. This simply being there, of course, is not that simple—nor exclusively passive. We search for a fully embodied presence of performers that can emerge from a paradoxically active resolution to not do.

Concept Alice Van der Wielen-Honinckx
Onderzoek Jeanne Colin, Salomé Genès, Robson Ledesma, Mariana
Miranda, Sofia Rodriguez, Alice Van der Wielen-Honinckx
Creatie &Performance Jeanne Colin, Mariana Miranda, Alice Van der
Wielen-Honinckx
Music Stav Yeini
Costumes Sofie Durnez, Alice Van der Wielen-Honinckx
Scenography Sofie Durnez, Benjamin Vandewalle
Coach Christine De Smedt
Coproduction KAAP, Museum M, Musea Brugge, fabrik moves Potsdam,
TanzWERKSTATT Cottbus, Brandenburg Museum of Modern Art –
Dieselkraftwerk Cottbus.
Creative production arp:
Met de steun van de Vlaamse Gemeenschapscomissie (VGC)

Anne-Charlotte Bisoux – BRAZIL

12 July, 2020 garage29 GINCUBATOR

Basé sur une réminiscence du Brésil, le projet d’Anne-Charlotte a commencé, plongeant dans un passé lointain, où à l’âge de 11 ans, accompagnée par sa mère, elle basculait dans un autre monde, avec ses rituels, ses danses, ses parfums et ses odeurs. Puisant dans l’étrangeté de ses souvenirs et y mélangeant des intérêts sans queue ni tête pour le carnaval ou la boxe thaï, “Brazil” est un retour à la source en même temps qu’une métamorphose physique, une quête d’identité et une envie de se surpasser où l’humour se dresse en arme contre un monde en déclin.


Création et Interprétation : Anne-Charlotte Bisoux

Scénographie et costumes : Moni Wespi

Regard extérieur : Nathan Ooms et Moni Wespi



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